Une semaine après le discours d'Emmanuel Macron au Rwanda, le cardinal Antoine Kambanda, archevêque de Kigali, a accepté de confier à « La Croix » ce qu'il en a pensé. Il revient sur la question du pardon dans le contexte du génocide des Tutsis, les accusations qui pèsent sur Paul Kagame et le sort des prêtres génocidaires.
Rwanda : pour l'archevêque de Kigali, « ce qui compte, c'est le pas franchi par Emmanuel Macron » Abonnés
Entretien
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La Croix : Qu'avez-vous pensé du discours d'Emmanuel Macron ?
Cardinal Antoine Kambanda : Nous n'avions pas de problème avec les Français, mais avec la politique de la France dans notre pays au temps d'Habyarimana. Cela provoquait une tension entre nos deux peuples. Le discours d'Emmanuel Macron a clarifié ce point en reconnaissant le rôle de ses prédécesseurs auprès de ceux qui nous ont persécutés : c'est un geste fondamental.
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Au Rwanda, nous avons appris à pardonner au voisin qui a tué nos proches, nous savons combien ça coûte et combien c'est nécessaire
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