L'ASBL Jambo condamne les énièmes propos diffamatoires publiés dans le journal rwandais pro-régime, igihe.com, le principal quotidien rwandais, dans un article intitulé : « Jambo Asbl : La Belgique flirte-t-elle avec le négationnisme du génocide contre les tutsi du Rwanda ? », mis en ligne en date du 15 novembre 2023[1] ainsi que dans un article intitulé : « le Sombre Jeu Belge ; complicité avec les génocidaires et soutien aux terroristes », mis en ligne en date du 22 novembre 2023[2]. Dans ces articles, signés par la rédaction du journal igihe.com, la Belgique est accusée de soutenir et de protéger « les fugitifs et les négationnistes du génocide », et l'ASBL Jambo, ainsi que ses membres, y sont particulièrement calomniés. L'article du 15 novembre prétend dénoncer la présence de membres de l'ASBL Jambo, « une organisation ouvertement négationniste », aux élections européennes, législatives et régionales prévues en Belgique en juin 2024, tandis que l'article du 23 novembre prétend dénoncer une forme de complaisance du Gouvernement Belge, qui permettrait à l'ASBL Jambo de promouvoir « la théorie du double génocide » en toute impunité. Face à de telles accusations, d'une certaine gravité, l'ASBL Jambo souhaite apporter les clarifications suivantes : - En Belgique, il n'est nullement interdit d'évoquer les crimes de masse commis par le Front Patriotique Rwandais (FPR) de Paul KAGAME, même en les qualifiant de génocide, ainsi que le suggère entre autres, le rapport Mapping de l'ONU publié le 1er octobre 2010[3]. Dans tous les cas, évoquer les crimes passés ou présents du FPR de Paul KAGAME ne constitue nullement une quelconque minimisation et encore moins négation du génocide contre les Tutsi du Rwanda, commis entre avril et juillet 1994.
- En Belgique, la négation du génocide contre les Tutsi est punie par la loi depuis mai 2019[4]. Dès lors, accuser publiquement de négationnisme une personne physique ou morale de manière répétée sans porter plainte, relève de la diffamation ou de la calomnie et est également punissable par la loi.
- L'ASBL Jambo a ainsi déposé plainte pour diffamation et calomnie et une enquête est toujours diligentée par un juge d'instruction belge contre plusieurs individus ayant abusé de ces accusations calomnieuses[5]. Des officiels rwandais pourraient d'ailleurs prochainement être entendus dans le cadre de cette instruction.
- Au Rwanda, le fait d'évoquer les crimes de masse commis par le FPR de Paul KAGAME est passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à 9 années de réclusion. Des centaines de condamnations ont déjà été prononcées et des milliers de personnes ont été réduites au silence sans possibilité de demander justice ou même reconnaissance pour les leurs qui ont été massivement assassinés au Rwanda et en RDC (ex-Zaïre) dans les années 1990.
- L'ASBL Jambo continuera ses efforts de reconnaissance de toutes les victimes des graves violations du droit humanitaire international commises au Rwanda et en RDC, peu importe leur ethnie (Hutu, Tutsi et Twa).
Pour JAMBO asbl, Norman SINAMENYE Président du Conseil d'Administration Bruxelles – 13 décembre 2023 [1] https://fr.igihe.com/Jambo-Asbl-La-Belgique-flirte-t-elle-avec-le-negationisme-du-genocide-contre.html [2] https://fr.igihe.com/La-strategie-Belge-visant-a-proteger-les-genocidaires-et-les-terroristes.html [3] https://www.mapping-report.org/fr/4-crime-de-genocide-a-lencontre-des-hutu/ [4]https://www.jamboasbl.com/article/observations-de-jambo-asbl-sur-le-nouvel-article-de-loi-tendant-reprimer-la-negation-des [5] L'ASBL Jambo, entre autres, est représentée par le cabinet UGKA - Uyttendaele Gérard Kennes et Associés à Bruxelles |