Dans une enquête, le journal «Libération» épingle le fonctionnement de l'OIF
Lors de son discours d'investiture, Louise Mushikiwabo promet de mettre de l'ordre au sein de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Quelques mois après sa prise de fonction, elle commande un rapport à un cabinet privé américain pour l'aider à transformer l'OIF.
Mais dans ses conclusions remises en février 2020, le rapport pointe des recrutements de complaisance, des irrégularités financières, un manque de prévention des fraudes ou encore une vulnérabilité des agents de l'OIF face aux risques de corruption.
Ce rapport, qui n'a jamais été rendu public, n'a selon l'auteur de l'enquête Emmanuel Fansten, été utilisé que très partiellement par Louise Mushikiwabo. « L'OIF explique qu'elle s'est appuyée sur ce rapport d'audit pour licencier une vingtaine de salariés. Et dans le même temps, il y a un certain nombre de recommandations qui sont faites dans ce rapport et sur lesquelles il n'y a absolument eu aucune modification, sur l'utilisation un peu débridée de la carte bleue par exemple. »
De son côté, l'OIF dénonce une enquête malhonnête. Pour la porte-parole de la secrétaire générale Oria Vande Weghe, le rapport concerne les administrations précédentes et les réformes promises au début du mandat sont en cours. « Louise Mushikiwabo arrive dans une institution qui a ses procédures qui a ses façons de faire, elle ne peut pas décider de ne pas suivre la procédure alors que l'audit interne n'est même pas terminé. Je trouve qu'il y a une contradiction assez flagrante dans cet article où l'on tend a laisser penser qu'elle est arrivée et n'a rien changé alrors qu'elle est précisément en train de le faire. »
Oria Vande Weghe s'interroge également sur le timing de la publication de l'article, alors que les relations entre le France et le Rwanda se sont réchauffées ces derniers temps.
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