Changer plusieurs fois d'enregistrement de sexe et de prénom à l'État civil. Le projet de loi visant à réformer la loi transgenres a été déposé cette semaine à la Chambre.
"Toute notre société est basée sur la binarité du genre"
"C'est une première étape essentielle, estime Sarah Murru, professeure en sociologie de la diversité à la KULeuven. Des études aux États-Unis ont démontré que l'accès au genre souhaité sur les documents officiels avait un impact à la baisse sur le nombre de dépressions, les envies suicidaires, etc. D'autres études auparavant ont démontré que la non-reconnaissance du genre avait bel et bien un impact sur la santé mentale.Si vous vous efforcez d'être en accord avec vous-même mais que dans la société, tout vous rappelle ce à qui vous ne vous identifiez pas, cela peut avoir un impact. La reconnaissance dans les documents officiels permet en outre de ne pas devoir tout le temps se justifier dans les interactions publiques."
La sociologue salue également l'utilisation du terme genre "fluide" dans le texte du projet de loi. "On n'est pas face à quelque chose d'immuable. Nous sommes des êtres sociaux, en perpétuelle interaction. Si n'importe quel adulte dira "je ne suis plus l'ado que j'étais", ça peut aussi se passer au niveau de l'identité de genre."
Sur la prise en compte de la non-binarité (reportée à une étape ultérieure donc par le gouvernement), l'ajout de catégorie(s) ou la suppression de la mention du sexe à l'État civil, Sarah Murru précise d'emblée: "Les recherches en biologie ont montré qu'il y avait une pluralité de sexes biologiques. M/F n'est pas représentatif de ce qui existe en termes de sexe biologique. Le spectre est beaucoup plus large."
Faut-il alors pouvoir cocher plusieurs cases dès la naissance ? Ou supprimer la mention M/F ? La sociologue reconnaît que le débat n'est pas facile, "car cela veut dire déconstruire la norme édifiée autour de deux catégories. Mais on se rend compte que cette norme n'est pas juste. Toute notre société est aujourd'hui basée sur la binarité du genre. Cette catégorisation binaire est politique, et pas naturelle. Et a des impacts politiques et sociétaux."
Sarah Murru cite l'exemple de cet homme transgenre en France qui est tombé enceint. "Il avait encore son utérus. Il a expliqué à quel point c'était violent quand tout le système médical ne vous reconnaît pas juste avec votre qualité d'utérus. On vous reconnaît homme à l'État civil, et on vous renvoie alors dans une case, avec d'autres droits, d'autres accès…" Pour la professeure, il est nécessaire de se pencher sur le sujet "pour tendre vers une société plus inclusive".
### "Be courteous to all, but intimate with few; and let those few be well tried before you give them your confidence", George Washington. ###
Ce n'est pas en diffusant des clichés des photos prises il y a plus de 10 ans et à plus de 4000 Km de Kinshasa que vous allez réussir à inventer et faire admettre un autre soi-disant " génocide des Tutsi", supercherie qui vous a réussi en 1994 et vous assure l'impunité pour régner sur le Rwanda en y massacrant sa population majoritaire.
Le dimanche 21 mai 2023 à 05:35:58 UTC+1, Jerome Ndiho <jeronimo2408@yahoo.com> a écrit :
Pour rester équitable, la contre-manifestation des Inyenzi-Inkotanyi est elle aussi permise par la Police J'espère vous y apercevoir brandissant la tronche de Kaaga en face des Résistants Congolais à Matonge !!!